jeudi 30 octobre 2014

L'os de Dionysos (4)

Au petit matin, je n'avais pas d'autre message de Steve. Martin était connecté, je lui ai promis de faire mon possible pour un entre midi et 2. Même s'il prenait les choses de manière détachée, l'empathie m'avait gagné et j'avais envie de lui faire ce plaisir. On s'est même appelé pendant mon trajet autoroutier...
Ma réunion du matin s'était déroulée dans les temps, j'avais ensuite une course à faire que j'ai réussi à gérer dans un délai raisonnable malgré l'embouteillage méridien à proximité d'un marché de plein vent.
Martin m'avait ouvert la grille de sa résidence et attendait au fond de l'allée. De loin, j'ai vu tout de suite que le petit embonpoint dont j'avais douté sur une de ses photos n'était qu'un effet de position et de cadrage. Il paraissait très mince et je me suis mis à bander tout en m'approchant. Il m'a fait deux bises. Je ne m'y attendait pas mais je ne l'ai pas laissé voir malgré une légère hésitation à la pensée de connaitre peut-être quelqu'un derrière toutes ces fenêtres.
Nous sommes entrés dans un appartement qui correspondait à l'idée que je m'étais faite par nos échanges antérieurs et le petit curseur proche du pôle maniaque sur son profil. Il s'est excusé d'un rangement approximatif totalement indécelable pour moi. Nous ne fûmes pas long à rejoindre la chambre, car, dit-il, nous étions là pour ça...
Il avait un petit côté cérémonieux dans sa façon d'être, une manière de nous apprivoiser certainement. Les jours où je me sens bien, je n'ai pas besoin d'approche verbale et j'étais prêt à me jeter sur lui. On y est allé tranquillement d'abord avec la bouche puis les mains. Il me tardait de voir sa peau nue. Je n'ai pas été déçu de sa couleur sombre et de son buste étroit, aux tétons tout fins. De son caleçon Calvin Klein s'est échappé un sexe vraiment à ma mesure, si tu vois ce que je veux dire, je pensais déjà au moment où je le sentirai me conquérir. On s'est allongé sur la couette, j'aurais préféré me glisser dans les draps. Mais pourquoi pas. Je suis resté sur lui tout le temps, j'aimais sa bouche sur la mienne et comment il s'occupait de mon érection. Je sentais la sienne sous moi et j'ai voulu qu'il vienne où tu imagines. Je restais sur ma faim car les deux fois que j'ai essayé de le guider, son érection disparaissait comme par enchantement.
Je suis plutôt passif, tu sais.
Je commençais à comprendre de quoi il s'agissait. Quand les fées t'ont confié l'os de Dionysos en se penchant sur ton berceau, tu as du mal à imaginer d'autres conformations .
Mais je peux prendre du plaisir autrement, a-t-il continué en saisissant l'os pour en exprimer toute la jouissance dont je pouvais faire preuve en cet instant.
Le soir il m'écrivait que j'avais sauvé sa journée, très pénible par ailleurs.

2 commentaires:

  1. En voilà une pause déjeuner bien sympa :)

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  2. Salut, bienvenue dans les commentaires et merci de m'avoir ajouté dans tes flux !
    Mais tout ça ne nourrit pas complètement son homme, j'ai quand même dû m'arrêter sur la première aire d'autoroute pour ...

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