samedi 20 décembre 2014

Glanes #2 empreintes

Avec cet article hebdomadaire, je peux noter au fil de l'eau, puis le samedi matin, un petit clic, c'est génial. Ceci dit cette semaine, je n'ai pas glané grand chose, j'ai même l'impression d'avoir très peu pensé, j'étais dans le nuage de ma soirée de lundi dont je ne t'ai pas encore parlé...

Lundi

La ville était belle sous ses guirlandes. J'adore parcourir ces rues dorénavant réservées aux piétons. Aussi bien les plus étroites où l'on manquait de se faire écraser à chaque pas que la grande artère débarrassée de ses bus immondes. Je suis repassé devant la banque du gars qui m'a bien niqué il y a quinze jours. J'étais désormais en état de sourire.
J'y suis revenu plus tard dans la nuit, après son passage. J'ai recherché les décors de mon enfance. Il n'y a plus la vitrine animée qu'on allait voir chaque année. Et le grand sapin qui n'en est pas un n'a plus sa guirlande multicolore. Mais c'était quand même très zoli.

Mardi

J'adore ces réveils, à rechercher la chaleur de l'autre. Même s'il est parti depuis quelques heures, il a laissé comme une empreinte.

C'était vraiment chouette d'avoir eu qui tu sais hier soir au téléphone, de savoir qu'il va bien et tout.

Que me veut ce collègue qui me cherche à chaque fois qu'on se voit. On se connait  depuis pas mal d'années maintenant et sa manière de faire est limite allumage. Il est pourtant super hétéro. D'accord, je sais bien ce que ça peut vouloir dire. Pour une fois, j'ai répondu à la provocation. Tu veux que je te fasse la bise pour Noël ? Ok, on s'est fait la bise et j'ai bien aimé le contact de sa barbe de 2 jours.

Mercredi

Sur la route pour aller au boulot, je n'ai pensé qu'à lui. Est-ce qu'il va m'envoyer un message ?

Je m'aperçois que j'ai encore laisser trainé des photos illustrant mes billets dans le dossier de téléchargement. Ça craint. La semaine dernière j'ai eu un mal fou à trouvé deux gars s'embrassant dans la rue. J'ai essayé homme baiser rue. Difficile d'affiner, même en ajoutant gay. Tu m'étonnes, il fallait mettre embrasser et pas baiser. Trop naïf, je sais.

En fait non, il ne m'a même pas sauvegardé. Pas encore ?

Jeudi

Ce matin j'ai craqué. Je lui ai mis un message. Il a répondu. Cool, il a aimé, me dit bye et a+. Et si j'avais trouvé mon régulier ?

Vendredi

Rien. Ou quasi. Le nez dans le guidon. Tout ces truc à finir avant la trêve des confiseurs. Comme toi j'imagine. D'ailleurs je vois bien, malgré toute ma production de la semaine dernière tu n'as pas fait exploser les statistiques. Même mes glanes n'ont pas eu le succès escompté. On verra sur la durée si la production continue à me soutenir.

Samedi

Je regarde la plante aérienne sur la table de nuit. Un diaporama s'ouvre. Elle devient très grande et je revois celle de la voisine de mes parents. La voisine  apparait à côté. Puis c'est le visage de son plus jeune fils qui se superpose. Il avait quelques années de plus que moi et il m'aimait bien. Il m'ouvrait sa chambre quand j'étais gamin, un paradis de la bande dessinée. Je transgressais chez lui un interdit familial. On s'était perdu de vue à nos adolescences, même si on s'apercevait régulièrement. Je l'ai revu deux fois depuis. Il était devenu un bel adulte. Le diaporama s'arrêtait sur cette image.

Demain, il parait que c'est la journée mondiale de l'orgasme. Tu as prévu quelque chose ? Moi je serai avec la femme de ma vie.

A la semaine prochaine.


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