mercredi 4 mars 2015

Nus dans la camionnette, entre vignes et rivière

La deuxième surprise, c'était que l'arrière de la camionnette était vitré ; seul le coté gauche était occulté. C'était encore plus excitant que ce que j'avais imaginé.
La conversation s'est établie aussitôt. Le chauffage était à fond, une vitre légèrement entrebâillée car il fumait et je l'ai accompagné.
Pendant que la voiture s'éloignait, il a parlé de ce lieu où il avait grandi et où tout le monde le connaissait. Il n'avait pas prévu d'entrer dans le bar mais les clopes à ramener à sa mère... Tant pis pour la discrétion.
La route principale, puis une très secondaire et enfin un chemin empierré qui serpentait entre les vignes et la rivière. Au loin les villages. Quelques maisons dispersées.
Il connaissait un coin que j'avais imaginé plus isolé.
On parlait des mecs d'ici. Enfin, des homos qui sont sur le site. De la proportion phénoménale de mecs âgés et abandonnés. De la difficulté à trouver un coup sympa. Sa préférence pour des plus jeunes mais je voyais à ses regards de côté que je lui convenais bien.
Et moi aussi, j'étais fin prêt.
On parlait toujours.
Comment on grandit dans un endroit pareil quand on est gay.
Il ne vivait plus là mais on le sentait viscéralement attaché.
Je savais ça. On n'en finit pas de revenir.
Il a repéré l'endroit entre un grand fourré un rideau d'arbre assez épais le long de la rivière. De l'autre côté de la rive en surplomb, il y avait une grande maison contemporaine. On allait être en plein dans l'axe, juste masqués par quelques troncs. Mais ce serait le côté occulté, car on est allé jusqu'aux vignes. Il a fait demi-tour et il est revenu s'arrêter là, en plein milieu du chemin.

(suite)

2 commentaires:

  1. la suite .... viiite !!
    Encore une histoire de vignes !!! Il comprendra ... ;-)
    O.

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