samedi 16 mai 2015

Glanes #13 sans le latin

Si j'avais le temps j'écrirais plus longuement et en profondeur. Tant pis je ne ferai qu’effleurer des sujets qui me touchent.


Sans le latin, sans le latin, le collège les emmerde...
Tu ne m'empêcheras pas de trouver suspect et significatif l'axe Marianne-Figaro dans l'opposition à la réforme du collège. Si le collège avait fait ses preuves ça se saurait. Quant aux nostalgiques du collège des années 70... Allons petit roi de Pau, tu sais bien à quoi sert le latin et le grec dans l'enseignement français depuis des générations. Je sais de quoi je parle puisque j'en ai fait pendant 6 ans. Justement la réforme projetée, pour ne parler que de ce point, produira un bien plus grand partage de la culture gréco-latine. L'ouvrir plus largement à l’ensemble de l'antiquité est une belle chose, n'oublions pas aussi le large apport du gaulois au latin ! Je lis aussi qu'il faut réhabiliter l'enseignement magistral, apprendre et arrêter d'apprendre à apprendre. M'enfin ! Qui s'est bien tiré de ce système là ? Qui entend-on râler, si ce ne sont les élites ? Conservateur, disait le duc d’Orléans, entend-je mercredi sur Inter, conservateur est un mot qui commence bien mal.
Et Jean d'Ormesson entre à la Pléiade !

J'm'en fous d'la France
Tu te souviens peut-être de cette chanson de Marianne Sergent, plus connue par Maxime le Forestier (album le steak) ? J'y pensais en regardant l'hommage-anniversaire à Renaud lundi soir (63 ans) et en réécoutant Hexagone. Aujourd'hui ces chansons  ne seraient pas censurées, leurs auteurs seraient simplement déférés devant la justice pour délit d'outrage aux symboles nationaux. On ne peut blasphémer que les religions. Je sais, blasphémer les religions, au sens actuel c'est un pléonasme, bien que ça n'en soit pas un étymologiquement, mon latin a failli me perdre. Qui pense que notre époque était plus libre qu'à l'époque de la censure ? J'aime la République, peut-être pas longtemps les Républicains, mais c'est aussi parce qu'on a pu la critiquer qu'on l'a faite avancer. Et je ne voudrais pas que la laïcité devienne une nouvelle religion [Quoique, si on peut blasphémer...]. C'est le seul point sur lequel je pourrais rejoindre Emmanuel Todd au soit disant-brûlot, et dont je n'ai pas vraiment envie de parler. Il y a suffisamment d'articles bien écrits ici où là, notamment dans Marianne, que je cite plus volontiers que plus haut. Je réagirais juste sur ce procès fait au Sud-Ouest, "région d'héritier unique qui ne croit pas en l'égalité". Quel raccourci pour l'historien et anthropologue qui a étudié les systèmes familiaux, et notamment la famille-souche laquelle privilégie les valeurs collectives, certes au détriment des valeurs individuelles. Cette façon tendancieuse de transposer directement une réalité historique aux comportements actuels, comme il le fait d'ailleurs pour les catholiques zombies, sans tenir compte des réalités actuelles et des flux de populations. Tout ça manque de recul et on aurait attendu une démarche plus scientifique de la part d'un chercheur.
Notons en passant, même si c'est un autre sujet, que, dans les régions de petite propriété, l'espace rural crève de la disparition de la famille-souche, du fait de l'égalité républicaine des individus et de la spéculation sur la terre. Remarque factuelle.

Dans les yeux
Je l'ai regardée droit dans les yeux en refusant s'assumer quoique ce soit dans ses reproches à peine voilés. Bien que partageant une partie du constat, je n'allais pas chercher moi-même des responsabilités, voire imaginer quelles initiatives j'aurais dû prendre pour éviter ça. Mes collaborateurs n'avaient qu'à se parler plus et mieux. J'avais suffisamment alerté en la matière. Manager une équipe à nécessairement ses limites. Je ne sauverai plus le monde.

Bloqué
J'avais enfin trouvé un moment pour rencontrer Jean-C. Une heure ? Bon je pense que je laisse tomber. Et il m'a bloqué... Je crois que je l'ai échappé belle.








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