lundi 7 décembre 2015

Je ne pensais pas que Ben allait me recontacter (2)

J'étais parti dans la nuit claire. Il me fallait près de 40 mn. Je filais sur l'autoroute, dépassant cette aire où j'aurais peut-être pu croiser Patric. A la sortie, j'ai mis le gps afin d'aller au plus court dans cette campagne. Il a entendu la voiture arriver. Il est sorti d'une maison aux hauts murs dans la rue étroite. J'ai ouvert la vitre et il m'a expliqué où me garer. J'ai remonté la rue pentue en marche arrière pour serrer la voiture sur un accotement herbeux.
Il m'attendait devant sa porte, légèrement plus grand que moi.
Je l'avais déjà vu en photo, un gros plan d'une partie de son visage qui donnait un aspect enfantin malgré ses 40 ans, et aussi par skype, mais là aussi partiellement. Il est toujours bien difficile d'imaginer la réalité physique d'une personne par différentes bribes épistolaires et iconographiques.
Je fus frappé par sa posture, le corps bien droit mais la tête penchée et le regard fuyant. Sa chevelure avait depuis bien longtemps reculé sur le somment du crane. J'ai pensé à ces paysans timides quand ils retirent leur béret et le tiennent à deux mains devant leur ventre, les yeux baissés, présentant leur tête dégarnie.
Nous sommes entrés dans sa demeure en travaux. J'aurais bien commencé par une visite complète des lieux mais ce n'était pas au programme. C'était une belle maison de village, qui avait dû accueillir quelque notable pensais-je en admirant la décoration de la chambre où il m'a conduit à l'étage.
Il avait allumé le poêle, la chaleur était douce. J'ai tendu la main vers lui. Il semblait mal à l'aise, avec toujours ce regard de côté. J'ai traversé un instant de solitude. Son physique et sa posture me laissaient indécis, mais pas au point de reculer, et encore plus ce décalage entre ses messages très directs et sa réserve au réel. Il fallait briser la glace.
- Tu aurais quelque chose à boire ?
- Whisky, ça t'irait ?
- Parfait.
Il a servi deux verres. Nous avons trinqué et commencé à boire, échangeant quelques mots sur la maison. Ça nous a détendu.
Je l'ai aidé à se déshabiller. Il a rangé soigneusement ses habits sur une chaise. Je me suis mis en phase, faisant de même sur une autre. Son corps était en courbes, le dos finissant sur de jolies fesses, et, de face, un petit ventre musclé et imberbe contrastait avec des pectoraux secs et très velus.
Il commençait à avoir des petits regards coquins rebondissant sur mes yeux. Allongé sur le lit, il se livra à ma bouche et mes mains, lui-même n'était pas très actif, sauf quand il voulu me sucer. Je l'ai pris deux fois dans la soirée. Il aima, jouissant sans se toucher. Entre les deux, il m'offrit un plaisir original en me masturbant avec ses deux lobes fessiers. Je regrettai seulement que sa bouche resta si peu accessible.
J'aime les temps d'après l'amour. Il m'offrit une cigarette. Fumant allongés tous les deux sur le lit, nous prîmes une pause agréable.
Nous avions dépassé 1 heure du matin. Il m'a raccompagné à la porte.
Je repartais dans la nuit, manquant de me faire flasher sur l'autoroute....




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire