samedi 19 décembre 2015

Ma soirée à l'Entre deux eaux (1)

Je t'ai parlé de cette envie d'essayer un bar gay naturiste. L'occasion s'en présentait lors d'un nouveau voyage à Paris. J'avais cependant essayé de passer la soirée avec Matthieu ou Pio. Le premier n'était pas dans une phase de plans sans lendemain, le second était chargé de famille ce soir-là, à mon grand regret. Alors, je ne pouvais plus reculer...
Je poussais la porte pour entrer dans le petit sas devant la banque d'accueil. En ce lieu, l'espace est réduit, le bar doit couvrir tout au plus 40 m2. Je vis le tavernier comme un beau colosse musclé enveloppé d'un seul petit slip. Il accompagna son bonjour d'un bras me tendant le sac poubelle dans lequel je devais mettre mes effets, à l'exception des chaussures et des chaussettes. J'avais porté des claquettes, par souci hygiéniste de ne point souiller mes jolies chaussures de ville.
Des bruits de conversation me parvenaient à travers le rideau noir qui obstruait l'entrée de la première salle dont il était impossible de savoir si la fréquentation y était à son comble.
J'étais prêt et déjà un peu rassuré de voir que mon membre viril savait se tenir. Je voulais absolument ne pas me présenter au garde-à-vous, mais souffrant d'une immodestie quasiment maladive, je doutais de pouvoir tenir.
Je me fis me remarquer cependant sans attendre. Légèrement fébrile, je ne trouvais pas le passage dans le rideau. Il s'agit en fait de deux demi-rideaux fixés sur les côtés et se superposant au centre, il suffisait d'écarter au milieu alors que je cherchais sur les bords. Dans la salle, le bruissement se fit amusé, j'entrais sous les regards.
C'est parfois amusant de noter comment les choses peuvent se nouer en peu de temps. Face à moi, assis sur le canapé, un homme plutôt mûr au physique anglais me fixa aussitôt. L'homme qui s’éloignait de lui dans un rire m'attira aussitôt par son corps fin et nerveux, son beau visage creusé et sa longue chevelure souple et brune.
Je m'installais au bar avec un demi et commençait par observer.
L'anglais, je l’appellerai ainsi même s'il n'en avait pas l'accent, ne tarda pas à me rejoindre. Son premier geste fut de me pincer le téton gauche. Puis le droit. Et à nouveau le gauche. En souriant. Sans un mot.
Je ne serais pas allé au bout du monde avec lui mais il m'amusa.
Il se réjouit de voir mon sexe se déployer.
La soirée commençait vraiment.

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