dimanche 17 juillet 2016

Personne ne viendra arroser le blog

Je me suis fait plus rare ces derniers jours, non que l'inspiration ou le matière n'y était pas, mais j'ai traversé un de ces tunnels professionnels qui jalonnent mon parcours professionnel. Ma vie pro c'est le Paris-Nîmes en Cévenol.

vendredi 15 juillet 2016

Nice, un symbole clair










Bien sûr, ils n'ont pas choisi de frapper dans l'un de nos défilés militaires surannés à la mode soviétique ou coréenne.
Non, bien sûr, encore toucher de nuit la liesse populaire dans une ville cette fois en province.
Avec des hommes, des femmes et des enfants.




dimanche 3 juillet 2016

Le dubitatif

Les phénomènes d'attirance exercent pour moi une certaine fascination. J'aime assez les observer y compris lorsque j'en suis moi-même acteur, avec cette capacité au dédoublement temporaire.
L'ambiance s'était débridée. Même le serveur était passé de l'autre côté. Il me plaisait bien mais j'ai vite compris que je ne l'attirais pas vraiment. Il en avait surtout pour un dont je ne trouvais rien de spécialement excitant. J'avais pris du recul malgré les incitations de mon coatch autoproclamé pour la soirée.
Le dubitatif est arrivé un peu plus tard. Il s'est calé à l'opposé. Je le trouvais mignon dans une fine enveloppe charnelle qui dessinait des muscles souples. Mais il avait cet air supérieur et renfrogné qu'il ne quitta guère de la soirée. Il observa longtemps. Certains avaient tenté de l'approcher mais il les avait dissuadés avec des commentaires peu amènes.
De mon côté, j'avais joué avec l'architecte et le coatch.
Plus tard, il est venu s'asseoir contre le bar, près de la porte. Je crois que c'est l'archi qui a commencé à discuter avec lui. J'ai commencé plus tard à lui parler. Il répondait avec le visage fermé par un léger sourire en coin, et les hochements de tête désabusés de celui qui se fout un peu de ta gueule. Je crois que c'est ça qui m'a donné envie d'aller plus loin.
On ne vient pas dans un tel lieu simplement pour boire un verre ou fumer une clope dans un réduit de trois mètres cube. 
Je l'ai suivi dans le fumoir. Je peux pas dire qu'il me déshabillait du regard puisque nous étions déjà nus mais cela revenait au même. J'ai eu droit à une série de commentaires désobligeants notamment sur le choix que j'avais fait de ne pas garder mes chaussures et de préférer des tongues. Il tenta d'imaginer ce que je pouvais porter comme chaussures, le mot de mocassins s'échappa de ses lèvres avec dégoût. Cela me fit sourire : je n'ai jamais porté de mocassins, je déteste, j'ai d'ailleurs beaucoup de mal à me chausser, je trouve rarement chaussure à mon pied, sauf à passer sur des marques plus créatives mais chères, Ça devenait très excitant de voir la suite...
Il m'a donné une cigarette de très mauvaise grâce et son briquet en soufflant. Je le laissais poser des questions de merde auxquelles je répondais de manière évasive. Il doutait que je puisse faire quelque chose de son tempérament passif au vu de ma verge flasque, phénomène plutôt rare mais qui s'expliquait par le bon temps pris avec l'architecte. Je lui répondais qu'il ne tenait qu'à lui. Le dialogue, difficile de parler de conversation, s'est poursuivi dans la salle. Le retour de ma raideur a fini par lui donner envie. En réalité il n'attendait que ça et je le pris allongé sur une banquette. 
J'aurais préféré le labourer en missionnaire pour voir son visage s'ouvrir. Mais il préféra une levrette. Cependant il se retournait souvent, le sourire qu'il arborait et les lèvres qu'il me tendait me réjouissaient d'avoir supporté ses aigreurs.
Je tenais sa queue bien en main, voulant le conduire à la jouissance. Je lui chuchotais cette envie de le sentir venir. Il n'a pas voulu me l'offrir. Soudain, il m'a repoussé. Le jeu était terminé. Son visage s'est refermé.
J'ai rejoint l'archi et le coatch. Lui n'a pas tardé à partir.
Drôle de bonhomme.


samedi 2 juillet 2016

Le cœur serré


Je t'écris depuis les urgences.
Des autres salles provient un bruissement de voix. Un bip n'en finit pas de se répéter.
Je sens les tiraillements des électrodes sur mon torse.
J'ai eu peur. Cette conversation devait être difficile. Elle était en train de le devenir. Il avait pris sa voix sèche d'autorité, il était en train de me dire que nous n'avions rien compris. C'était un nouveau défi que d'accepter ce dossier. Je voulais le sortir de l'ornière.