lundi 7 novembre 2016

Le coatch

Je sais bien qu'il n'y avait que trois personnes quand je suis entré mais la première fois je lui avais fait le même effet. Il m'a dévisagé tout de suite, s'il l'on peut utiliser ce verbe pour beaucoup plus que le visage, et s'est approché de moi. Évidemment, je l'avais tout de suite reconnu.
Je trouvais étonnant qu'en deux fois sur un semestre, je puisse rencontrer une même personne. Les probabilités sont parfois déroutantes. Par exemple, celle de trouver dans un groupe d'une vingtaine d'individus deux d'entre eux dont l'anniversaire a lieu le même jour est élevée contrairement à ce que laisse penser notre intuition. C'était bien la raison pour laquelle j'étais revenu ici. J'espérais y retrouver le bel Hermès. En lieu et place, le coatch dit l'anglais lors de ma première visite. Je l'appelle ainsi car il semble que j'exerce sur lui une sorte de fascination qui le pousse à s'occuper de moi, me guidant et me conseillant dans l'approche du lieu et de ses visiteurs. Ce soir là, il voulait absolument que je tente ma chance avec le serveur, dont j'ai vite compris que je ne l'intéressais guère. Il m'a aussi conseillé un autre lieu dans Paris — je ne sais plus lequel — où il pensait que mon profil plairait. Il voulait me donner son numéro de téléphone pour que je le prévienne la prochaine fois que je reviendrais.
Nous avons passé une partie de la soirée à discuter avec l'archi. Entre deux palabres, il m'a fait jouer l'actif. J'avoue qu'il est très accueillant. Il aimait, moi aussi.


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