samedi 17 mars 2018

Tu résisteras à la tentation

La tentation de Saint-Antoine, Dali (c) DR
J’avais réservé sur Airbnb dans mon quartier préféré. J’aime à sortir de la station Châtelet-les-Halles par la porte Saint-Eustache et admirer au passage l’église du même nom pour laquelle j’ai quelque affection et qui évoque divers souvenirs, puis remonter la rue Montorgueil si animée, avec son Rocher de Cancale où je dînais d’huîtres un soir avec Lucien, plus calme au petit matin quand je prends le petit-déjeuner au Compas sous l’œil d’un serveur particulièrement charmant.
J’ai trouvé là un petit appartement fort agréable mais dont le loueur est actuellement en vacance. Il m’a fallu trouver autre chose.
La réservation se fait avec une indication sommaire de la localisation. L’on sait après confirmation le lieu exact de villégiature. Je découvrais avec amusement que l’appartement était sis rue Greneta.
La notice de Wikipedia hésite sur l’origine du nom de cette voie. À la rubrique « Bâtiments remarquables et lieux de mémoire » tu apprendras qu’ici se trouvait « l'entrée principale de l'ancien hôpital de la Trinité fondé au xiie siècle sous le nom d'« hôpital de la Croix-de-la-Reine » pour héberger les voyageurs arrivés après la fermeture des portes de l'enceinte de Philippe-Auguste » parmi une série de lieux illustres dont le siège de la radio Skyrock. Rien n’est encore écrit sur le numéro 18 dont il pourra être consigné un jour qu’il abrita « un bar naturiste masculin où des hommes se retrouvaient après 22 heures sonnées pour assouvir leurs penchants ».
Un ami m’invitait au restaurant pour la deuxième de mes soirées parisiennes, dans le quartier de Republique. Quand il me communiqua l’adresse exacte, je m’aperçus qu’il se situait à seulement quelques coudées d’un autre établissement dont j’ai déjà conté les soirées dans le plus simple appareil.
Entre-deux-eaux ou l’Impact mon cœur allait balancer. D’aucuns penseront que je situe le cœur bien bas.



2 commentaires:

  1. Rue de grèneta: j y passe souvent pour le boulot, tout en imaginant ce qui doit se passer derrière la porte de l impact, vu dans le film « Theo et Hugo... ». Tu raconteras ? Je suis sur que tu es allé faire un tour, toi qui fréquente des abymes plus profond que moi !

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    1. Bien sûr, je raconterai où j’ai fait plus d’un tour...
      tu finiras bien par pousser la porte un jour !

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